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L'histoire de La Malassise

La Malassise

Sous la domination espagnole, Saint-Omer était une ville importante aux portes des Flandres et de l'Artois. Des forts détachés protégeaient les abords de la ville.

Le lieu-dit La Malassise à Longuenesse était l'un de ces forts avec ceux de Saint-Michel et de Maillebois. Son nom lui aurait été laissé par Charles Quint qui, dans une inspection des remparts extérieurs, avait trouvé cette défense « mal assise ».

En 1678, après la bataille de Cassel et la victoire sur les Espagnols, Louis XIV s'empara définitivement de Saint-Omer. Vauban fortifia fortement la ville et le fort de La Malassise, trop éloigné, fut abandonné. À sa place une ferme s'établit. Elle exista jusqu'au XIXe siècle.

En 1865, les dames bénédictines y établissent un monastère. A leur départ en 1885, les frères des écoles chrétiennes s'en rendent acquéreurs pour y établir leur juvénat (1).

Un hôpital militaire y est installé par les anglais en 1914.

Le noviciat (2) des frères est réouvert en 1921, le scolasticat(3) en 1930.

Les troupes allemandes occupent les lieux de 1940 à 1944.

Le pensionnat Saint-Joseph

Les frères des écoles chrétiennes sont établis à Saint-Omer dès 1720 où ils prennent la direction des écoles publiques. Ils ouvrent un pensionnat en 1724, qui sera fermé en 1792. Il rouvre ses portes en 1854 sous le nom de « pensionnat Saint-Joseph » quai des Tanneurs à Saint-Omer.

En 1904, le président du Conseil Emile Combes fait adopter une loi interdisant aux congrégations religieuses d'enseigner. Comme près de 2500 autres établissements religieux, le pensionnat doit cesser son activité de formation dans un délai de quatre ans.

Les frères s’installent alors en Hollande, à l’Ecluse (« Sluis » en néerlandais), non loin de Bruges. Le pensionnat Saint-Joseph y est transféré à la rentrée 1908 avec 325 élèves.

En 1939 la guerre entraîne à nouveau la fermeture du pensionnat. La plupart des frères rejoignent la France et trois classes du second cycle sont ouvertes à Saint-Omer sur le site de La Malassise.

Les bâtiments de l’Ecluse abritent des familles juives chassées d’Allemagne avant que ne s’y installent des troupes belges, néerlandaises et en dernier lieu allemandes. La ville de Sluis est détruite à 70% par les bombardements alliés en 1944.

De 1945 à nos jours…

C’est le 16 octobre 1945 que le pensionnat Saint-Joseph se réinstalle avec 175 élèves dans les bâtiments de La Malassise acquis par les frères en 1885 (cf supra).

Un nouveau bâtiment (qui abrite aujourd’hui les classes du collège) est construit en 1952. Une aile y sera ajoutée en 1988. L’actuelle salle de réception et l’aile est du bâtiment principal sont construites en 1960-61.

L’établissement passe sous contrat d’association en application de la loi Debré du 31 décembre 1959, les frères sont moins nombreux, remplacés progressivement par des enseignants laïcs.

En 1966, le second cycle du pensionnat fusionne avec celui du collège Saint-Bertin. Arrivent alors des prêtres diocésains dont l’abbé Charles Larsen qui prend la direction de l’établissement en 1967.

L’afflux d’élèves nécessite la construction hâtive de préfabriqués qui seront utilisés jusqu’en 1988.

En 1970, un incendie ravage la plus grande partie du bâtiment principal. La reconstruction, rapidement menée, est l’occasion d’aménager les étages supérieurs en chambres individuelles pour les internes.

L’année 1979 est marquée par la construction d’une nouvelle extension du bâtiment principal (CDI et salle d’étude du lycée) et le départ de l’abbé Larsen, nommé directeur diocésain du Pas-de-Calais.

L’abbé Jean-Claude Vieillard lui succède. Il dirige l’établissement jusqu’en 1988, date à laquelle lui succède Michel Delecroix, premier chef d’établissement laïc.

Les effectifs progressent sensiblement : 640 élèves en 1974, 880 en 1991. Les élèves externes et demi-pensionnaires sont de plus en plus nombreux.

Le bâtiment du collège est agrandi, les préfabriqués détruits.

Les frères quittent progressivement La Malassise. Une maison est construite pour eux à l’entrée de la propriété. Ils quitteront définitivement Saint-Omer en 2006.

L’externat devient mixte à la rentrée 1992. D’importants investissements sont réalisés avec la construction de la salle de sports en 1991, la rénovation de l’internat du collège en 1992, les locaux administratifs en 1993, les laboratoires de sciences en 1996 et la restauration en 2000.

Philippe Mignot succède à Michel Delecroix à la rentrée 2000.

Les travaux se poursuivent avec l’aménagement de nouvelles chambres qui permettent l’ouverture de l’internat aux filles à la rentrée 2004, la rénovation de la chapelle et l’aménagement d’un amphithéâtre en 2008, la modernisation des équipements pédagogiques.

De nouvelles options sont ouvertes au lycée (section européenne, arts plastiques, langues vivantes…) et l’effectif dépasse la barre symbolique des 1000 élèves à la rentrée 2008.

A la rentrée 2010, l’établissement compte 1009 élèves dont 354 internes, 494 en collège (17 classes) et 515 en lycée (18 classes).

En 2011 un préau et un foyer sont aménagés pour les lycéens dans les anciens locaux de restauration, la salle de sports fait l'objet d'une extension en 2014.

Un bâtiment de 5 niveaux pour une surface totale de 1600 m² est inauguré en 2018. Il permet une extension de l'internat filles avec 69 nouvelles chambres et une restructuration du collège avec création d'une salle d'étude, d'un vaste foyer et de nouveaux sanitaires.

A la rentrée 2019, l'effectif est de 1057 élèves dont 359 internes (192 garçons et 167 filles).

Philippe Mignot part en retraite, il est remplacé par son adjoint Antoine Pecqueur en septembre 2022.

[1] Stages que doivent effectuer les jeunes religieux, en vue de réviser les études classiques et de se préparer à l'enseignement [2] Le noviciat est une période d’initiation et de probation à la vie religieuse. Par extension, dans la tradition catholique, il a pris le sens canonique de lieu où se fait cette initiation. [3] Maison où les jeunes religieux achèvent leurs études après le noviciat.

Photos

Voici quelques photos d'archives.